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Les études à l’étranger en temps de covid

Rencontre avec Louna, 18 ans, étudiante en distanciel à McGill

woman in gray hoodie wearing white face mask

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

Avant le bac, j’ai étudié dans un lycée généraliste on ne peut plus normal (pas de section anglaise, européenne, internationale…) et j’ai décidé de poursuivre mes études à Montréal à McGill University. Aujourd’hui je viens de finir la première année de mon bachelor très “sur mesure”: je fais un “Bachelor of commerce” dans la Business school de McGill (Desautels), et j’ai choisi de poursuivre une majeure en Économie dans la faculty of Arts, et une mineure en Computer Science dans la faculty of sciences ! Je n’ai malheureusement pas pu partir au Canada cette année à cause du Covid, j’ai donc fait mes cours en lignes, mais je pars enfin à Montréal en septembre !

Pourquoi as-tu choisi de faire tes études au Canada ?

J’ai choisi de partir à Montréal car je voulais étudier dans une grande université pluridisciplinaire, anglophone et avec la meilleure renommée possible. J’ai donc naturellement regardé les universités aux US, Canada, UK, et certains pays européens. Le seul pays qui était abordable en terme de frais universitaire et vie sur place était le Canada (enfin surtout la province de Québec), notamment grace aux accords entre cette province et la France qui réduisent considérablement les frais universitaires. Le dernier critère était que Montréal est une ville étudiante incroyable, j’ai adoré l’ambiance de cette ville à chaque fois que j’y suis allée.

trees near city

Par rapport à la France, qu’est ce qui change d’étudier à l’étranger ?

Je n’ai jamais étudié dans le supérieur en France, donc je ne suis peut être pas la meilleure personne pour comparer, mais je peux essayer de donner les principaux points qui m’ont étonnés aux premiers abords. Premièrement, on peut choisir les cours que l’on veut (en restant dans les critères de notre diplôme) et on peut combiner des spécialités qui n’ont rien à voir. Par exemple je peux faire une majeure en Mathématiques et une mineur en histoire de l’art si j’en ai envie. Aussi, on a assez peu d’heures de cours par semaine (entre 12 et 15 heures), mais il ne faut pas se méprendre, on a BEAUCOUP plus de travail à faire en dehors des cours. Les « cours » sont juste le moment ou les profs nous donnent tout le contenu qu’on doit apprendre, pour le reste ou a des tutoriels pour s’entraîner, des exercices à rendre, des projets tout le temps… On finit par travailler entre 40 et 50 heures par semaine.

Qu’est-ce que cela t’a apporté de faire tes études à l’étranger ? 

Comme je n’ai pas pu partir et que tous mes cours étaient en ligne, j’en ai profité pour bouger le plus possible. Je suis partie 3 mois en Angleterre chez mon copain, j’ai exploré Londres, puis Paris, et je suis restée pendant plusieurs semaines dans des chalets à la montagne pendant que tout le monde travaillait. J’ai fait tout ça avec des amis qui eux aussi étudiaient dans une université internationale qui dispensait tous ses cours en ligne. Ça m’a vraiment permis de rester motivée tout au long de l’année et j’ai donc bien pu profiter de la situation ! Aussi, le fait d’étudier dans une université anglophone m’a fait progresser en anglais à une vitesse hallucinante (évidemment).

Quels sont tes conseils pour celles et ceux qui envisageraient de partir comme toi à l’étranger ? 

Ne sous-estimez pas le travail que vous allez fournir à l’université. J’avais 17 de moyenne dans mon lycée français, et je commençais mes études dans une université à l’étranger, j’ai donc pu penser que la charge de travail serait “tranquille”. Elle peut l’être si votre objectif est uniquement de “passer” les cours, mais si vous voulez vraiment avoir des bonnes notes, il va falloir beaucoup travailler. Les élèves brillants et ambitieux ne manquent pas à McGill, donc il faut s’accrocher pour rester compétitif. Mais ça rend aussi l’expérience très enrichissante. Mon deuxième conseil serait de s’intéresser assez tôt à toutes les opportunités que propose l’université (parce qu’il y en a plein !!!), que ce soit des programme de recherche, des postes dans des clubs, des stages, des projets diverses et variés proposés par les facultés… Il y a plein d’opportunités d’apprendre des nouvelles choses et de découvrir des univers différents, il faut juste s’y intéresser et s’engager (et lire ses mails, toutes les infos intéressantes passent par mail).

four people sitting near road

Comment as-tu vécu cette première année d’études internationales en distanciel?

J’ai très bien vécu cette première année d’études à l’étranger et je n’ai pas du tout été déçue par les cours de McGill. J’ai beaucoup plus travaillé que prévu, mais en y réfléchissant c’est une bonne chose, cette année aura été utile. Je n’ai pas vraiment créé de lien amical avec des étudiants de l’université parce que je n’ai pu rencontrer personne en « en personne », mais je suis arrivée à beaucoup échanger avec certains élèves. J’ai participé au Buddy Program de McGill qui m’a permis d’être en relation avec une étudiante française de deuxième année qui fait le même programme que moi, elle a donc pu discuter avec moi pour répondre a des questions. Je suis aussi rentrée en contact avec des étudiants de ma ville (Lyon) et c’était agréable d’échanger des astuces sur nos manières de travailler. Aussi, dans le cadre des cours que j’ai pris, j’ai eu l’occasion de faire énormément de projets de groupe dans lesquels je devais sans arrêt communiquer avec mes pairs. En bref, je ne me suis pas fait d’amis à proprement parler, mais j’ai constamment été en contact avec des étudiants de McGill. Dernier conseil, dès que vous connaissez le nom du cours que vous allez suivre, allez tout de suite chercher le groupe messenger ou whatsapp de ce cours !

Si c’était à refaire, qu’est-ce que tu changerais et pourquoi? 

Je n’aurais peut être pas fait un bachelor de Commerce, j’aurais sûrement fait une majeure en Computer Science au lieu d’une mineure (j’avoue, je me suis découvert une passion pour la programmation). Pour autant, je ne regrette absolument rien.

Où te vois-tu dans 5 ans ? 

Dans 5 ans, j’aurais très probablement fini mon bachelor, et je me vois en master dans une autre université. Sûrement en Computer Science, ou un sujet similaire. Mais bon, je sais que j’ai encore le temps de changer 10 fois de projet.

Merci à Louna pour ce beau retour d’expérience. Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle study expérience. Pour échanger avec Louna, ainsi que d’autres étudiants partis étudier à l’étranger, rdv sur la communauté privée mystudyex sur Facebook !